Le Luxembourg vient de franchir un pas important dans le progrès social. En avril 2008, les députés ont voté une loi que les syndicats, l’OGBL en tête, appelaient de leurs vœux depuis pas mal de temps déjà. Cette loi est entrée en application le 1er janvier 2009. Elle introduit un statut unique abolissant les distinctions entre ouvriers et employés pour tout regrouper sous le seul régime et nom de « salariés ».
Il en résulte évidemment de sensibles modifications au quotidien pour les travailleurs dont certains sont des frontaliers. Elles sont nombreuses, mais on se limitera à quelques exemples qui montrent que le premier objectif a été de faire bénéficier les ouvriers d’avantages jusque-là réservés aux seuls employés.
Ainsi, selon le régime actuel, quand un ouvrier tombe malade, son congé est en principe pris en charge par la caisse de maladie compétente dès le premier jour de l’incapacité de travail. Par contre, quand un employé est en congé maladie, la rémunération reste due par l’employeur pendant le mois en cours et les trois mois suivants. La nouvelle loi prévoit une généralisation du régime de continuation du paiement du salaire par l’employeur pendant les 13 premières semaines de l’incapacité de travail. Et, pour ne pas que cette généralisation mette éventuellement l’entreprise dans une situation délicate, une mutualité doit être créée pour assumer en tout ou en partie les risques encourus.
Dans la foulée, le système de sécurité sociale a été revu avec une caisse nationale de santé et une caisse nationale de pension. Le statut unique doit en outre s’appliquer dès les prochaines élections sociales qui vont connaître une petite révolution. De son côté, l’OGBL s’est dite satisfaite de voir que le gouvernement luxembourgeois n’avait pas introduit, dans la nouvelle loi, une série de revendications patronales.
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