La récession
La richesse d’un pays se calculant à l’aide du PIB (produit intérieur brut), le taux de croissance économique est déterminé par le taux de croissance - exprimé en % - du PIB d’un pays ou d’une région donné.
Ce dernier correspond à la valeur totale de la production économique interne de biens et services par l’ensemble des agents économiques résidents (ménages, entreprises, administrations publiques, etc.), à l’intérieur du territoire national ou régional.
La croissance économique dépend à la fois de l’augmentation des quantités de facteurs de production utilisés dans le processus de production, mais également de l’amélioration des techniques permettant de produire plus (de biens et services) avec les mêmes quantités de facteurs. La croissance économique dépend ainsi des quantités de facteurs de production disponibles et de la manière dont ils sont utilisés.
Mais l’activité économique ne connaît pas un rythme de croissance stable dans le temps. A des périodes de forte activité s’ensuivent régulièrement des phases de ralentissement économique pouvant parfois se transformer en véritables crises.
La crise économique est caractérisée par un profond retournement de la situation économique d’un pays ou d’une zone géographique plus importante.
Une crise économique commence souvent par un krach, soit une chute brutale des cours boursiers, et se traduit presque systématiquement par une hausse continue et durable des coûts de production entrainant un accroissement du nombre de faillites d’entreprises donc du chômage. Les salaires et revenus stagnent dans le meilleur des cas, voire diminuent. La consommation recule, la demande globale baisse - en raison notamment d’une raréfaction des crédits et moyens de financement -, le niveau d’investissements diminue…bref, les éléments fondamentaux constituant l’économie sont grippés. Des tensions sociales vives voient le jour. Les crises économiques se manifestent partout où la régulation (donc le contrôle) des systèmes économiques et des marchés financiers fait défaut.
L’histoire économique contemporaine (ou récente) a été marquée par 2 crises économiques majeures, ayant eu des répercussions plus ou moins mondiales. La première a eu lieu au cours des années 30, suite aux complications résultant du krach financier intervenu à Wall Street (New-York) en 1929. La seconde s’est manifestée à partir de 1973 (jusqu’au début des années 1980), suite aux deux chocs pétroliers survenus respectivement en 1973 et 1979.
Et c’est sans compter sur les nombreuses crises économiques et financières qui surviennent régulièrement ci et là : la crise monétaire au Mexique en 1995, les crises financières asiatique (1997) et russe (1998), celle frappant l’Argentine entre 1998 et 2002, l’actuelle crise des subprimes sur le marché hypothécaire aux USA, etc.
Lorsqu’une crise est sévère, très profonde, on recourt davantage aux termes de…dépression économique ; c’est-à-dire quand on observe une diminution durable du PIB et que l’activité économique ne se redresse pas naturellement à moyen terme.
Notons que les premières expressions d’une crise économique sont généralement qualifiées de récession économique, événement correspondant à une diminution passagère de la production. Plus exactement, de manière statistique, on considère qu’il y a récession dès lors que le rythme trimestriel de croissance du PIB est négatif au cours d’au moins deux trimestres consécutifs.
Cependant, depuis quelques années, d’aucuns avancent une autre définition - moins restrictive - de la récession : quand le rythme trimestriel de croissance (du PIB) est inférieur ou tout juste égal à 0,5 % (et donc pas forcément négatif).
Les périodes de récession ainsi définies sont des périodes de très faible croissance économique plutôt que de croissance négative (de décroissance). Il s’agit donc d’un ralentissement de la croissance du PIB qui se rétracte significativement mais reste positif ; l’économie continue ainsi à croître, mais bien plus lentement qu’avant.
FOCUS SUR LA CRISE DES SUBPRIMES
La crise des prêts hypothécaires à risque américains, dite des "subprimes", est partie du marché immobilier américain avant d’avoir des répercussions sur le système financier mondial. Elle est née de la conjonction des différents éléments suivants :
1. OCTROI DE PRETS HYPOYHECAIRES A DES MENAGES AMERICAINS INSOLVABLES
Face à un marché immobilier américain en plein essor, la plupart des banques et organismes de crédit ont accordé des prêts à des familles présentant trop peu de garanties (subprimes). Ces prêts risqués, souvent à taux variable, étaient assortis de taux d'intérêts élevés.
2. TITRISATION & DIFFUSION DES MAUVAISES CREANCES SUR LES MARCHES FINANCIERS
Pour répartir le risque associé à ces prêts hypothécaires, les banques américaines les ont regroupés puis convertis en obligations (revendues ensuite sur les marchés financiers) : c'est la pratique de la "titrisation". En contrepartie du risque élevé lié à ces produits financiers, en les rachetant, les grands investisseurs que sont les banques, les fonds d'investissements et autres fonds de pension espéraient pouvoir bénéficier d’un rendement élevé.
3. RETOURNEMENT DE SITUATION SUR LE MARCHE IMMOBILIER AUX USA
Dès le début 2006, les taux d'intérêt aux États-Unis n’ont cessé de croître alors que le marché immobilier s'essoufflait. Conséquence fatale : des milliers de ménages se sont retrouvés incapables de rembourser leurs emprunts hypothécaires (à taux variable), suite à ces hausses continues des taux. Pour la plupart des institutions bancaires et financières (de crédits), cela s'est traduit par des pertes considérables. En bout de chaîne, les ménages ou les particuliers qui avaient acheté des obligations liées à des prêts ‘subprimes’ ont vu la valeur de leurs investissements s'effondrer.
4. CRISE DE CONFIANCE A L’EGARD DES MARCHES FINANCIERS ET IMMOBILIERS
Les titres obligataires émis en conséquence de ces mauvais crédits (immobiliers) ont été achetés un peu partout dans le monde, sans trop savoir où les risques se sont répartis. Et tous les jours, pas seulement aux Etats-Unis, il y a des banques qui finissent par faire leurs calculs et qui découvrent qu’au final, elles ont perdu des montants colossaux dans l’aventure. D'où une grave crise de confiance à l’égard du secteur tant financier qu’immobilier.
Depuis plusieurs mois déjà, cette crise financière fait chuter les Bourses et sclérose le marché interbancaire (international), au travers duquel les institutions bancaires et financières se prêtent des capitaux entre elles. Depuis lors, gagnées par la méfiance, ces dernières ne se prêtent presque plus de fonds (à risque ou non), parce qu’elles ne savent pas quelle est (sera) l'ampleur des pertes des institutions concurrentes.
LES INTERVENTIONS COORDONNEES DES BANQUES CENTRALES
Face à la quasi-paralysie du marché interbancaire, les principales banques centrales au Nord (la Fed aux USA, la Banque du Japon, la BCE, la Banque nationale suisse et la Banque d’Angleterre en Europe) sont intervenues massivement une première fois en août 2007, en injectant plusieurs centaines de milliards d'euros afin d’alimenter l’économie en liquidités. Il s’agit de leur première grande intervention coordonnée depuis le 11 septembre 2001.
Par ailleurs, en septembre 2007, la Réserve fédérale américaine (Fed) s’est employée à abaisser ses taux d'intérêt pour soulager à la fois le monde bancaire et financier aux USA et l'ensemble de l'économie américaine.
POURQUOI LA CRISE DURE-T-ELLE ?
Le montant de l'addition ne cesse de grimper, à mesure que la valeur des actifs liés au marché immobilier américain continue à baisser. Les mauvaises nouvelles en la matière n'en finissent pas de tomber : de très prestigieuses banques (aux Etats-Unis ou ailleurs) annoncent des pertes plus importantes que prévu et prennent les dispositions qui s’imposent pour mettre fin à l’hémorragie, avec pour conséquences majeures le licenciement de dizaines de milliers d’employés dans le secteur et le surendettement de plusieurs millions de familles aux USA ! Tandis que le marché interbancaire reste sous le contrôle étroit des banques centrales.
Les économistes estiment qu'il faudra attendre la fin du 1er semestre 2009 pour que le secteur financier retrouve davantage de stabilité et soit quelque peu assaini.
Stéphane Balthazar

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