Mondialisation et globalisation
Les termes de mondialisation et de globalisation sont le plus souvent utilisés pour désigner une même réalité et sont l’objet d’une certaine confusion dans l’esprit de la plupart des gens.
La distinction entre ces deux notions est propre à la langue française. Le terme « globalisation » n’est en fait que la francisation du mot anglais original : « globalization ». Cependant, le concept de globalisation est utilisé plus particulièrement dans le domaine financier.
Ainsi, la globalisation financière correspond davantage au processus de libéralisation des échanges de capitaux qui conduit aujourd’hui à un marché de la finance fonctionnant à l’échelle du monde, sans entraves ni contrôle. Elle s’appuie sur les « trois D » : la Délocalisation de la production et des capitaux, la Désintermédiation des fonctions financières (qui ne sont plus réservées aux seules banques spécialisées), la Dérégulation qui se traduit par l’adoption de normes financières, juridiques ou techniques facilitant la gestion des capitaux à l’échelon mondial.
Le terme mondialisation s’est généralisé quant à lui au cours des années 1990 et désigne un processus historique par lequel des individus, des activités humaines ou encore des structures politiques voient leur dépendance mutuelle et leurs échanges s’accroître sur des distances significatives à l’échelle de la planète. Elle consiste dès lors en une interdépendance croissante des économies et se caractérise par une extension planétaire des échanges économiques, culturels, politiques ou autres. En toute rigueur, il conviendrait de parler plutôt des mondialisations, afin de distinguer le domaine d’analyse - Economie, Culture, Politique, etc.-, de même que la période historique envisagée.
D’autant que les fondements de ce phénomène tant décrié aujourd’hui ne datent pas d’hier ! En effet, si le vocable « mondialisation » est récent, il correspond cependant à différentes périodes antérieures de l’Histoire, dont certaines sont anciennes [exemples : la Route de la soie reliant l’Europe à l’Extrême-Orient ; les routes commerciales arabes vers l’Afrique ; la découverte des Amériques dès la fin du 15ème siècle, etc.]. Les 15ème et 16ème siècles de la Renaissance voient apparaître l’imprimerie et la rotondité de la terre ; le 18ème siècle permet quant à lui une diffusion plus large de la presse donc des idées et donne lieu aux premières grandes vagues de colonisation un peu partout dans le monde : les échanges et les mouvements de populations s’intensifient.
Toutefois, ce n’est qu’avec la révolution industrielle [19ème siècle] qu’on assiste à des flux de population ou de marchandises significatifs à l’échelle planétaire. Les occidentaux migrent massivement à travers le monde (Afrique du Nord, Amériques du Nord et du Sud, Australie…) tandis que ces flux modifient en profondeur la répartition de la main d’œuvre et du savoir faire au niveau mondial. Du point de vue économique, l’industrialisation rend possible le développement d’échanges de produits manufacturés entre pays industrialisés et en voie d’industrialisation. En outre, la colonisation entraîne des flux de matières premières vers l’Europe surtout. L’impact économique de ces échanges est cependant faible au regard de celui induit par les migrations.
Entre les Première et Seconde Guerres mondiales, on assiste à une méfiance croissante à l’égard des échanges mondiaux, qui entraîne le repli nationaliste de nombreux pays sur eux-mêmes au détriment du processus de mondialisation. Le rejet de ce processus dépasse alors le simple plan économique pour s’étendre à la politique et la culture.
Après 1945, la dynamique de la mondialisation reprend, de manière très inégale en fonction des domaines. En effet, la reconstruction de l’Europe, la mise en place du bloc soviétique ensuite les décolonisations tendent à limiter la portée des échanges ; la mondialisation s’inscrivant alors davantage dans la création d’organisations internationales [ONU, Banque Mondiale, FMI, GATT…] et dans la généralisation des produits de la culture des Etats-Unis.
La forme actuelle de la mondialisation repose sur deux facteurs majeurs :
- la faiblesse des coûts de transport au regard des écarts des coûts économiques de production, qui touche les biens matériels et leurs échanges.
Ce premier facteur explique la mise en place d’une division internationale du travail, puisqu’il peut être très rentable de faire fabriquer une marchandise dans un pays pour la transporter et la vendre dans un autre. La généralisation de ce procédé à l’ensemble du processus de production - soit une marchandise fabriquée en plusieurs étapes correspondant à autant de pays différents -, entraîne la croissance de liens économiques d’autant plus forts que les échanges le sont. Ce phénomène constitue la continuation de ce qui avait été amorcé au 19ème siècle durant la révolution industrielle.
- La baisse des coûts de communication au niveau mondial, qui touche la diffusion sous forme numérique des informations.
La grande nouveauté de la mondialisation du début du 21ème siècle est le développement galopant des nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC), avec pour premier effet la financiarisation de l’économie et le développement des entreprises multinationales et transnationales.
Contrairement aux aspects strictement financiers, la mondialisation des TIC - du type web, internet et autres medias -, touche directement les individus dans leur quotidien. L’exposition à des produits culturels étrangers n’est plus le privilège d’une élite ; elle fait prendre conscience de la diversité des cultures au niveau planétaire. Dès lors, avec l’accès à ces différents outils d’information et de communication, la mondialisation touche autant les individus que les entreprises ou les Etats.
La mondialisation génère donc des flux financiers, des moyens d’information et des entités économiques dont l’ampleur échappe au contrôle de la structure des Etats. Aussi, la plupart des gouvernements déplorent leur impuissance face à ces phénomènes émergents. C’est un fait que les instruments classiques des Etats, dans les domaines de la fiscalité, des politiques publiques et de la réglementation, perdent de leur efficacité dans un environnement aujourd’hui mondialisé. Leur application demande alors la coopération de plusieurs Etats, toujours délicate à obtenir et à maintenir comme peut en témoigner la difficulté récurrente des Etats de l’Union européenne à harmoniser leurs politiques fiscales, sociales ou encore en matière de défense.
Enfin, la globalisation et la mondialisation doivent être distinguées de l’internationalisation ! On considère qu’il y a internationalisation quand une part croissante de la production nationale est destinée au marché mondial tandis qu’elle s’accompagne du développement des échanges internationaux, mais n’implique pas de délocalisation de la production ou des capitaux ni la mise en place des lois encourageant la dérégulation des échanges de capitaux.
Stéphane Balthazar

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