Les pays émergents
Les pays émergents (PE), au rang desquels on compte des géants tels que la Chine, l’Inde, la Russie ou encore le Brésil, sont des pays qui connaissent depuis près d’une décennie une phase de croissance économique solidement amorcée et profitent des nombreux effets d’aubaine permis par la mondialisation des marchés.
Ces pays présentent différentes caractéristiques communes [croissance élevée de leur Produit intérieur brut et des exportations ; participation accrue aux flux de capitaux sur les marchés financiers internationaux ; main d’œuvre toujours plus qualifiée et relativement meilleure marché que dans les pays industrialisés, etc] qui laissent penser qu’ils seront les grandes puissances mondiales de demain tandis qu’ils bousculent déjà avec vigueur la plupart des pays industrialisés (PI).
En effet, au sein de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), en réponse au G7 [Groupe des sept pays les plus riches et les plus industrialisés de la planète], les PE ont décidé en marge de la Conférence de Cancun (Mexique – Septembre 2003) de constituer un G20 afin de peser davantage lors des négociations face aux pays riches.
Ce groupe constitué de 20 pays émergents, pour la plupart asiatiques (Chine, Inde, Malaisie, Indonésie, Singapour, Thaïlande, etc.), mais qui compte également des pays comme la Turquie, l’Argentine, l’Afrique du Sud ou le Mexique, a vu naître ces quelques dernières années de puissantes entreprises multinationales qui viennent concurrencer voire tout simplement détrôner les grands groupes industriels ou financiers des pays industrialisés.
Qui aurait parié il y quelques années à peine sur le chinois Lenovo (n° 3 mondial de l’informatique ayant mis la main dernièrement sur la division PC de l’américain IBM), le groupe cimentier mexicain Cemex - en passe de devenir leader mondial en la matière -, le géant russe de l’énergie Gazprom, le sidérurgiste indien Mittal Steel ou encore le brasseur sud-africain SAB ?
A quoi bon produire des composants informatiques pour quelques euros si le distributeur occidental, originaire des Etats-Unis, de l’Union européenne ou du Japon, empoche la quasi-totalité de la marge bénéficiaire ? Autant prendre le contrôle de l’ensemble de la chaîne : un leitmotiv qui encourage les sociétés asiatiques, russes et latino-américaines à investir massivement en Asie et en Amérique latine certes mais également en Europe et aux Etats-Unis. Il s’agit pour ces dernières d’être là où se trouvent les marchés les plus porteurs, commercialement et économiquement parlant.
Et ces multinationales qui commencent à « bousculer sérieusement l’ordre économique mondial » se comptent aujourd’hui par centaines. Elles disposent de grandes liquidités financières tandis qu’elles ont conscience de leurs avantages et savent comment les utiliser. Pour assouvir leurs besoins d’expansion à l’échelle de la planète, ces nouveaux (ou futurs) leaders misent sur des avantages compétitifs évidents. Avec des coûts de main d’œuvre 10 à 20 fois moins élevés que dans la plupart des PI, les pays émergents et leurs entrepreneurs disposent d’emblée d’une longueur d’avance.
Fortes de leur ancien statut « d’atelier du monde », ces entreprises ont modernisé leurs infrastructures de production et ne cessent - le plus souvent avec l’aide massive des autorités du pays qui les ont vues naître -, de renforcer significativement les niveaux de formation et de qualification de leurs étudiants, les ‘cerveaux de demain’ notamment dans les secteurs des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication).
Loin de se concentrer sur quelques secteurs d’activité, ces entreprises ratissent large et ne se contentent plus de fabriquer des produits bas de gamme ! La majeure partie d’entre elles s’est spécialisée dans les biens industriels, les produits finis ou semi-finis.
Toutefois, jadis dépendantes des exportations des pays industrialisés, depuis quelques années, les économies émergentes à forte croissance commencent à investir le haut de gamme voire le luxe et le font de plus en plus savoir : dans l’électronique, l’électroménager, l’automobile, l’agroalimentaire, les télécoms ou encore sur les terrains de la cosmétique, du pharmaceutique, etc.
Leurs entreprises passent donc à l’offensive et dépassent le créneau du low-cost pour s’établir durablement dans la qualité, à prix compétitifs. La fameuse avance technologique des pays ‘occidentaux‘ fond comme neige au soleil !
Les pays émergents représentent dès lors pour les pays industrialisés et leur économie de sérieux concurrents. Encore leur faudra-t-il développer et imposer leurs marques mondialement. Pas facile en effet de rivaliser avec les stratégies ‘marketing’ de solides multinationales occidentales mondialement réputées depuis plusieurs décennies. Les exemples en la matière ne manquent pas.
Selon d’aucuns, il n’y a pas de raisons majeures pour les économies industrialisées et leurs entreprises, de ne voir en les économies émergentes que des concurrents déloyaux parce que hautement compétitifs ! Leurs immenses populations, toujours plus désireuses de consommer, représenteraient une réelle opportunité de développement économique pour les pays industrialisés. Et c’est sans compter sur leurs immenses réserves en ressources naturelles dont la plupart des PI sont dépourvus. Et si le commerce mondial venait enfin à reposer sur le principe du ‘win-win’…
Stéphane Balthazar

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